
EXPO • Catherine Arbassette • Moments of Life • Les Vivres de l’art
Exposition _MOMENTS OF LIFE
Rentrer chez soi, sans tête, vivre comme on peut, se poser trop de questions mais pas assez finalement. Décider de redevenir léger.
Et puis, se masquer pour survivre, se masquer pour disparaitre, renaitre ?


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Catherine Arbassette est une artiste enragée, chroniqueuse de la société contemporaine et de ses images qui nous envahissent chaque jour à travers les réseaux sociaux et les JT. Malgré l’humour qui peut transparaitre dans son œuvre, elle se dit profondément pessimiste. Elle continue pourtant de peindre sans relâche l’absurdité de notre monde. À coup de grands aplats colorés aux cernes marqués, elle recompose des images trouvées ici ou là et exacerbe leur message en utilisant des références cinématographiques. Proche parfois de la bande dessinée, elle travaille sa peinture en séquence. La série « The Last day of summer » met en parallèle des portraits de familles d’hommes politiques et le braconnage. Militantisme écologique, social et politique se confondent avec au cœur de son œuvre l’animal. Elle nous parle de ces interconnexions cachées que beaucoup préfèrent ignorer. Dans ses portraits de famille, dont les protagonistes sont si facilement reconnaissables, elle devient peintre fabuliste et use de l’allégorie pour les ridiculiser un peu plus encore. À partir de photographies détournées de scènes de braconnages, elle imagine de nouvelles compositions funestes ou le cadavre d’une girafe, d’un lion ou d’un éléphant gis tristement au pied de son prédateur. Ils finiront empaillés dans des intérieurs aux dorures vulgaires. Chasseurs ou chasseuses ont « perdu la tête » ou sont représentés par des personnages de films d’horreurs qui ont marqué une époque, tels que Freaks, Shining, Scream ou ça. Fiction et réalité cohabitent et exacerbent le grotesque de ces scènes de plaisir assassin qui dépassent l’entendement de tout être sensé et sensible. Sa peinture proche de la Figuration Narrative des années 60, qui souhaitait faire de l’art un outil politique de transformation sociale, rend compte de la violence ordinaire et de notre sentiment d’impuissance. Pour faire mentir ce sentiment, elle continue. Alors méticuleuse, elle abandonne l’urgence de la peinture acrylique pour broder. Pendant des heures, jusqu’à ce que ses mains ne lui répondent plus, elle brode des scènes de surpêche et de déforestation transformant cet art dit féminin en artivisme. Nœud, après nœud, elle qui« n’aime pas les esprits aux nœuds trop serrés », reconstruit le Monde. Notre Monde comme il va. Sans y apporter de réponse, elle nous invite sans doute à nous reposer cette question de Gilles Aillaud« Quel est le pouvoir de l’art aujourd’hui dans le devenir du monde ? ».
NRK
Exposition du 12 Mai au 22 Mai 2022
ENTRÉES LIBRES ET GRATUITES
Ouverture des portes _ 19:00
Cocktails et Musique
Bar sur place
☞ CB acceptée