Cyrano.

« Admirable en tout, pour tout », seule sa laideur (le croit-il) l’empêche d’accéder à l’amour des femmes. Ce gascon superbe renferme à lui seul la somptuosité, l’héroïsme, l’érudition, la loyauté, l’humour. L’oeuvre de Rostand, quant à elle, nous offre la cape et l’épée, la poésie et l’action, le rire et les larmes, le romantisme et la trivialité. Une œuvre complète dont le succès populaire révèle le bon goût de ceux « qui ne sont rien ».

Elle.

Elle « n’est rien ». Elle traîne sa folie dans un square solitaire. Elle a pourtant un trésor caché : son livre unique, et quelques accessoires glanés au fil du temps : un veste, une épée, un chapeau… et elle peut être Cyrano. Lui, le pourfendeur des puissants, lui dont la richesse est celle de la langue, dont l’élégance est morale, l’ambition, poétique, et l’engagement, toujours aux côtés des laissés-pour-compte.

Celui « qui fut tout et qui ne fut rien ».

Comme elle.

Adaptation et jeu : Natacha Alexandre
Ecriture et mise en scène : Béatrice Ferrier
Création lumière : Mathieu Faguier
Réalisation décors : Hubert Desplat