« Dans mon fantasme absolu de théâtre comme j’aime, il y a de la musique à fond la caisse. En fait, à la base, si j’essaie d’être honnête, dans mon fantasme absolu, c’est pas du théâtre que je fais mais des concerts gigantesques avec des mises en scènes pointues entouré de danseurs hyper sexy que j’ai choisis avant tout parce qu’ils sont hyper sexy. Ok ? Que des bombasses et ils en crèvent tous de danser pour moi. Parce que c’est leur fantasme absolu de danser pour moi. Sur une de mes tournées. En fait, en vrai de vrai, si vraiment je suis honnête pour de vrai, mon fantasme absolu c’est d’être Madonna dans le Blond Ambition Tour et d’être suivi par Alec Keshishian qui tourne Truth or Dare / In Bed With Madonna pour les profanes. You know who you are. No shame. Et je suis conduit par un chauffeur. Où je veux quand je veux. Et toi tu te demandes encore pourquoi j’ai jamais passé le permis. What I need is a driver. »

« J’ai le sentiment qu’il faudrait déconstruire toutes nos attentes. Comme dans les histoires d’amour. Je me rappelle très clairement cette fois où j’espérais si fort que mon amoureux caresse ma joue que j’étais incapable d’accueillir la douceur de sa main sur ma cuisse. Il faudrait laisser un temps aux spectateurs avant le lever de rideau pour qu’ils se reconnectent à l’instant présent. Proposer une séance de sophrologie à tout le monde pour se préparer à accueillir ce qui vient. Commencer le spectacle insidieusement avant le spectacle. Pour redevenir vierges. Les pores ouverts. Prêts à recevoir. La frustration pourrit l’expérience. L’attente biaise le rapport au monde. Il faudrait laisser venir. Il faudrait recevoir aussi généreusement que c’est offert. Faire le vide et voir ce qui se passe. »